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Travail comme d’habitude, malgré les bruits de déménagement qui circulent. Repos pourtant en arrivant. Mais vers 10 h, on nous prévient que nous devons partir à 13 h. Donc il faut boucler son sac. Nous n’avons pas trop de courage mais y allons quand même.
Départ à 14 h seulement. D’autres régiments sont là pour nous remplacer. Tous les bois voisins sont d’ailleurs remplis de troupes de toutes armes. De nombreuses batteries d’artillerie vont prendre position à côté d’une multitude d’autres de tous calibres, qui sont déjà installées : c’est effrayant !
La grande offensive de la Seconde Bataille de Champagne est prévue pour le 8 septembre 1915. En fait elle va être reportée au 15, puis finalement au 25 septembre.
Itinéraire : Somme-
Après une petite visite à l’église, où je m’enquiers s’il y a le nécessaire pour dire la Ste-
Puis un sommeil poussé jusqu’à 7 h du matin me remet complètement sur pieds.
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Programme exécuté dans son intégralité. Messe de communion à 7 h, une dizaine de communions. A 10 h, messe devant une très grande assistance, beaucoup d’officiers. A la fin, j’annonce la bénédiction du St-
Déjeuner sur l’herbe. Sieste. Souper. Promenade à Voilemont. Vêpres avec nombreuse assistance. Somme toute, journée bien remplie et assez agréable au Bon Dieu, j’espère.
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Ste-
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Ste-
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Messe à 5 h 30. Départ à 7 h. But : Contault à une 20ne de km, encore en arrière. Itinéraire : Rapsécourt, Dampierre le Château, Dommartin sur Yèvre, Noirlieu. Jamais je n’avais tant senti comme aujourd’hui le poids du sac et … de la chaleur. Je suis à bout de souffle à chaque pause. Grande halte à Noirlieu. Puis 2 km pour arriver à Contault. Beau village, belle église vue au passage. Nous logeons dans une grande ferme où nous sommes bien couchés sur la paille. Repos pendant la soirée : on aménage le campement.
A 19 h 30, réunion à l’église où nous chantons les petites vêpres à la fin desquelles M. Sahut, l’un des aumôniers du Corps, nous adresse la parole et nous parle de Marie. C’était juste puisque c’était la fête de la Nativité (Nota : de Notre-
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Réveil 6 h 30. Ste-
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Ste-
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Répétition de la journée d’hier. Travaux de propreté l’après-
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Réveil à 6 h. Exercice de 7 h à 9 h. On rentre tout juste assez tôt pour aller à la grand-
Quartier libre jusqu’à 13 h. Je suis de corvée de bois, les autres vont laver. Aussitôt rentré, je vais chez Cros où j’ai la joie de rencontrer Estéveny ( 15 jours avant qu'il ne soit grièvement blessé !) et Pronzac du 322 e qui se trouve à 2 km d’ici. Douces effusions, on cause des amis, de Rodez, de tout, puis on fait sauter le champagne et on choque au triomphe de la France.
Soirée comme à l’ordinaire.
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Marche. Départ à 4 h 30. Ste-
Itinéraire : Bussy-
Après-
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Rien à signaler. Je suis de garde, ce qui me permet d’entendre les grondements du canon pendant les heures de faction de la nuit. C’est sans doute le bombardement qui commence.
Exercice dans la soirée.
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Rien à signaler, sauf le grondement persistant et de plus en plus continu du canon.
Par l’intermédiaire de Eugénie, Maman m’envoie 2 boutons de rose du jardin, après y avoir déposé, ainsi que Papa, un tendre baiser. J’en pleure d’émotion, tellement je suis touché de ce délicat souvenir. À mon tour, je baise respectueusement cette fleur bénie.
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Rien à signaler.
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Marche militaire. Je ne puis point dire la Ste-
Itinéraire de la marche : Bussy-
Après-
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On apprend le départ du capitaine Castel qui commande le bataillon depuis sa création. Il avait peu l’estime des hommes qu’il ne savait guère gagner. En termes assez émus, il nous fait ses adieux après une revue qu’il nous a passée en tenue de campagne. Il va au 143 e – 12 e Compagnie. A 9 h grand-
Après-
J’adresse au lieutenant du Sorbet une lettre justificative en faveur du sergent Renaud, séminariste, mon ami de la Compagnie que le lieutenant veut faire passer à la 35 e. Me basant sur nos relations antécédentes, je lui dis carrément ce que je pense, ne soupçonnant pas ce qui m’attendait, et l’accueil qui serait fait à ma supplique. Je voulais à tout prix garder Renaud et surtout faire cesser les préjugés du lieutenant contre lui. J’aurais dû dire tout cela de vive voix, malheureusement je l’écrivais. Ma condition posée, au cas où Renaud me serait enlevé, était la suivante : demande de départ immédiat dans un régiment combattant.
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Rien de nouveau, sauf arrivée de notre nouveau capitaine qui nous passe en revue. Surtout, j'apprends le résultat de ma demande auprès du lieutenant : il est tout autre que celui que j'attendais. Il est stupéfiant. Désirant causer avec le lieutenant, je me rends chez lui. Mais il me reçoit sans mot dire et me dit à l'instant de faire ma demande, sans quoi il se charge d'utiliser ma lettre pour m'y obliger, et sur ce, il me prie de disparaître de devant ses yeux. Je suis abasourdi, cet homme ne m'a pas compris, je lui parlais en prêtre, je parlais à l'ami qu'il avait semblé être pour moi. Il n'a vu que le soldat faisant de cruels reproches à son lieutenant ... C'est fâcheux, surtout pour lui, car enfin ma conscience ne me reproche rien.
Ma demande sera faite demain matin. Ce n'est pas ce qui me chagrine, mais c'est de voir que je n'ai pas été compris du tout, et que mon lieutenant s'obstine dans son mépris orgueilleux à mon égard. Du reste, en y réfléchissant, je ne suis pas trop étonné, car vraiment il n'avait guère manifesté à mon égard la confiance qu'il aurait pu avoir. Je m'efforce de lui pardonner ; j'y arrive aisément devant Dieu, mais je ne puis oublier, ni cesser de m'étonner.
Je suis très distrait ce soir-
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Ste-
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Marche militaire. Je dis la Ste-
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Rien à signaler sauf le passage de troupes innombrables pendant la nuit : fantassins et cavaliers en grand nombre, se rapprochant du front vers Valmy ; c'est un tapage infernal pendant toute la nuit.
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Marche militaire ; départ à 5 h 15. Je dis la Ste-
On apprend le départ de brancardiers de corps ; c'est donc la fin de ces intéressantes réunions à l'église puisque les 2 aumôniers suivent leur groupe. Aussi, tout revêt un peu plus de solennité ce soir, surtout le ton de M.Sahut qui est ému à la veille de quitter ces nombreux soldats qui chaque soir se pressaient autour de sa chaire. Distribution de médailles et de croix, puis poignées de mains échangées en guise d'adieux. A moi est confiée la continuation de ce bel apostolat.
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Ste-
Le 25 septembre 1915, les Français lancent l'offensive de la Seconde Bataille de Champagne , sans interruption jusqu'au 1er octobre. Beaucoup de pertes côté français, sans que les objectifs initiaux soient tous atteints.
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A 3 h le clairon sonne le réveil, on n’en tient pas compte. Vers 4 h 15, on nous annonce qu’à 4 h 30, il faut se mettre en route. Grande effervescence : on est prêt à l’heure indiquée et on se met en route vers Gizaucourt. Je ne puis emporter mon autel portatif, cela me cause beaucoup d’ennui. Marche fatigante par sa longueur : 20 km. Le sac est allégé. Arrivée à Gizaucourt à 10 h. Le temps de me débarrasser du sac et, vite à l’église, où j’entends la messe paroissiale de 10 h. C’est un bonheur pour moi, car je n’espérais pas y assister. Soupe sur le pouce à 13 h.
Un peu avant, nous avons vu passer un détachement d’une soixantaine de prisonniers boches. Cela donne du courage, mais quelle allure ont ces pauvres gens ! Ils sont jeunes, maigres, sales, et paraissent très fatigués. On en a pris 17 ou 18 mille, nous dit-
Changement de cantonnement dans la soirée. C’est un remue-
Suite du récit : Montée au front.