Post mortem - Ernest Olivié - Grande Guerre 14-18

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Post mortem

1918

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Lettres d'Henri GRIALOU à Fabien Gabriel SAINT-HILAIRE.


30 juillet 1918


As-tu appris que Granier était prisonnier. (…) Dans le même combat a disparu aussi Estéveny avec qui j'étais en correspondance. Nous avons encore quelques tués au Séminaire de Rodez. On doit être bien près de la quarantaine. Au Kemmel a été tué un jeune prêtre qui avait déjà fait beaucoup de bien depuis la guerre, l'abbé Olivié dont je t'avais peut-être parlé déjà. Il m'écrivait aussi et c'était une consolation que de lire les lettres dont se dégageaient les sentiments généreux et vaillants de ce prêtre un peu porté par nature au pessimisme. C'est la phalange de nos protecteurs qui grossit. Comment veux-tu que plus tard notre ministère ne soit pas béni si nous savons continuer notre amitié à ces amis maintenant puissants. J'ai eu déjà l'occasion de constater les effets de leur protection.


3 septembre 1918


J'ai reçu ta lettre du 17 Août qui est venue m'apporter un peu de la fraîcheur de tes bons sentiments et de ta douce amitié. Comme je te l'ai déjà dit j'ai perdu la plupart des amis avec qui je correspondais régulièrement : l'abbé Olivié, Esteveny Granier. Il ne me reste plus que toi et un Séminariste de Carcassonne (…). Aussi depuis quelque temps la correspondance des amis me manque. Dans notre isolement moral nous avons besoin de soutien et de la conversation d'amis qui pensent comme nous et aient les mêmes sentiments.

Courrier, envoyé par l'Armée,  daté d'août (1918)
pour lequel nous n'avons pas encore d'explication.


29 Août (1918)


Monsieur le Curé -

Il est inexact que le cadavre de cet excellent Olivier ait été exhumé. J'ai déjà répondu dans ce sens à un ami de la famille. Soyez persuadé que si les circonstances avaient pu le permettre, jamais mes Brancardiers n'auraient abandonné les restes de leur caporal, ils avaient pour lui une trop profonde admiration.

Veuillez présenter mes respects à Madame Olivier, et croyez, Monsieur le Curé à l'assurance de ma respectueuse considération.

Signé : illisible.





Cette lettre semble dire que le corps d'Ernest a été laissé (ou a été inhumé) sur place.
Il est maintenant confirmé que le corps n'a pas été rapatrié en Aveyron.
À son grand regret, la famille n'a aucune information sur l'éventuel lieu de sépulture du soldat-brancardier
Ernest OLIVIÉ.




Suite :  100 ans plus tard.



 
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