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Repos à Fains, près de Bar-
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A 5 h environ à Orléans, 9 h à Troyes. Vers 16 h à Jessaint, gare régulatrice, d'où nous repartons à 17h, pour St-
Nous arrivons à Revigny (-
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A 6 h, je pars pour Fains où j'arrive une heure après. Bar, avec sa ville haute et sa ville basse, présente un aspect pittoresque. Tout autour, des coteaux verdoyants d'où surgissent de nombreuses villas. Dans la vallée, marchant parallèlement, le canal et la voie ferrée à 4 voies. Fains est aussi très gracieux. C'est un petit village de 2000 habitants en temps normal. Ses habitants accueillent bien les soldats, parait-
Mais quand je retrouve ma section, je suis profondément attristé que la plupart de tous les camarades que j'avais laissés en partant en permission, sont remplacés par d'autres que je ne connais pas. Ma pauvre compagnie a été rudement éprouvée dans les contre-
A 9 h, grand-
A 13 h, M. le Curé veut bien nous recevoir chez lui, nous paye diverses douceurs, et surtout nous égaye un bon moment par ses saillies et sa conversation pleine d'esprit ; c'est un bien bon curé, comme on n'en rencontre pas à chaque pas.
Vêpres à 15 h, bien chantées par les enfants de la paroisse. Salut à 8 h du soir, comme d'habitude.
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Rien de spécial à noter. Un peu de cafard, mais pas excessif. Le repos est d'ailleurs propre à le dissiper. Nous ne faisons pas grand-
Lettre d’Ernest Olivié à Jean Antoine Estéveny le 16 juillet 1917
Dans cette lettre, Ernest raconte les récentes contre-
Il évoque les révoltes des soldats français en 1917. Il plaide pour le Poilu, alors qu’il critique fortement la hiérarchie militaire.
Il déplore l’attitude trop festive de certains à l’arrière ( Toulouse ).
+ Ce 16 juillet 1917
Mon cher Antonin,
Enfin tu m’as écrit ! et encore une lettre de 6 pages ! Je t’en remercie beaucoup. Tu as pu croire que je boudais et je voulais prendre ma revanche, en répondant tard à ta lettre : telle n’a pas été mon intention, en la circonstance. Figure toi que je ne suis rentré qu’hier matin de ma permission commencée le 30 juin. Ta lettre du 24 a dû attendre patiemment mon retour.
Sais-
alors que depuis le mois d’octobre, nous n’avions eu à ma Cie que 4 ou 5 tués ! Au moins, elle a bien fait son devoir ce coup-
Et sais-
découragement. Que veux-
D’où je conclus que, si dans certaines unités l’état d’esprit n’est pas toujours resté ce qu’il devait être, c’est à toute l’échelle hiérarchique de l’armée et de ces unités qu’il faut s’en prendre : les soldats sont ce qu’en font les officiers. Je t’assure que là-
Ma permission a été des plus agréables ; suis passé par Toulouse où j’ai séjourné 24 h à l’œil : là les civils tiennent bien je t’assure et s’amusent bien. Quelle stupidité de tant souffrir, de se faire casser la « margoulette » pendant que les autres s’amusent ! Ainsi pensent ceux qui ne croient pas à ce que nous croyons et ils ont grand raison : nous pensons autrement mais n’empêche que ces spectacles ne vous relèvent guère le moral.
Au retour j’ai voyagé avec Bouby, de Capdenac jusqu’à Troyes ; tu parles d’une agréable surprise et d’un voyage intéressant ! Nous avons parlé de toi et des autres amis communs. Union de prières et de … Je t’embrasse. Ernest Olivié.
Si tu veux aider le Poilu à tenir jusqu’au bout, envoie-
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M. le Curé part en voyage à Paris. Nous allons donc avoir un peu de la paroisse sur le dos. Je suis chargé par lui de célébrer la Ste Messe de 6 h 30 du matin, à laquelle assistent surtout les enfants du catéchisme.
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Rien à noter. Temps pluvieux. Concert à 18 h. Salut à 20 h. Promenade au bord du canal, en compagnie de l'abbé Ressiguier et des jeunes séminaristes Véron et Thiers.
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Je passe à peu près toute la journée dans la sacristie qui est devenue ma chambre de travail et de lecture. J'y passe de bonnes heures de calme et de tranquillité. Le soir, je donne le salut parce que M. le Curé est absent jusqu'à samedi.
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Rien de nouveau pour la journée. Je suis très inquiet du sort de mon frère Marius qui ne m'a pas donné de ses nouvelles depuis fort longtemps et, d'autre part, je sais que dans son secteur, il y a eu de la casse. Dieu veuille qu'il s'en soit tiré sain et sauf. !
Le soir, répétition de chant pour dimanche.
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Rentré hier au soir, M. le Curé célèbre un mariage à 11 h ; grande affluence de curieux sur la place, pour voir défiler le cortège nuptial. Rien de désordonné dans tout cela, cependant. Je suis de service au Poste de Secours pendant toute la journée. L'après-
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Un concours de tir, auquel doivent obligatoirement assister tous les officiers de 8 h à 10 h, prive ceux-
L'après-
La Révolution russe a repris des proportions importantes ; les journaux qui en parlent trop sont saisis.
Un sergent de la 6e Compagnie se noie accidentellement dans l'Ornain.
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Rien de changé pour la matinée. L’après-
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A 9 h 30, sépulture du pauvre noyé. M. Birot fait un beau discours au sujet de cette mort.
Rien de spécial pour la soirée.
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Exercice de marche en vagues d’assauts (nouvelle formation de combats) auquel nous prenons tous part. C’est de tout repos pour les Poilus, tandis que les gradés ont fort à faire, étant donné qu’ils ne sont qu’à demi initiés à ces nouvelles formations. Déjà des bruits circulent relativement à notre prochaine entrée en scène dans l’affaire qui doit nous rendre possesseurs de Mort-
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Rien de spécial à noter. Journée très chaude.
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Rien à signaler pour ces deux journées. Successivement, je vais au tir et à l’exercice avec ma compagnie. Je dis ma messe au retour vers 9 h 30. La 32e division est remontée vers la rive gauche, où elle va, dit-
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Sainte Messe à 6 h 30. A 5 h 30, messe plus matinale pour ceux qui ne pourront pas assister à une autre. Plusieurs communions. A 8 h, autre messe basse. A 9 h grand-
Après déjeuner, avec les petits séminaristes, nous allons flâner dans le bois voisin, tout en dégustant quelques bouteilles de bière et attendant les vêpres à 15 h. Assistance civile et militaire médiocre. M. le curé nous invite à prendre un verre chez lui ; nous causons pendant quelques bons moments. Soupe, concert, salut comme à l’ordinaire.
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Je suis de service au P.S. du bataillon, par conséquent j’y passe toute ma journée.
Il semble se confirmer que nous allons occuper notre ancien secteur au Mort-
Je suis de service au poste pendant toute la journée d’aujourd’hui.
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L’offensive anglaise semble imminente dans les Flandres, où depuis plusieurs jours fait rage une formidable artillerie à laquelle rien ne peut être comparé de ce qu’on a vu jusqu’ici, de l’aveu même des Allemands. Rien de spécial à noter.
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Anniversaire de notre entrée en ligne à Verdun, il y a un an. Tristes souvenirs que ceux que me rappelle ce jour ; anniversaire de l’inconnu effroyable, perspectives de bombardements effroyables subis à terrain découvert etc. Tout cela du reste tout à fait conforme à la réalité de ces 14 jours d’affreuses tortures physiques et morales supportées ou entrevues dans la suite. La perte de mes deux confrères regrettés du 322 e : les abbés Ditte et Foucras et de tant d’autres bons chrétiens qui ont versé leur sang sur ces côtes arides et bouleversées de Froide-
L’offensive anglaise est commencée. Plusieurs
milliers de prisonniers déjà.
Un groupe de téléphonistes et de bombardiers monte en ligne ou près des lignes.
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Rien de spécial pour la journée, pas plus que pour celle du vendredi 3 août.
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Je reçois le soir la visite de mon cousin Clément Olivié. Nous passons quelques heures ensemble : on se donne des nouvelles mutuellement.
Le soir, au salut, petit mot de M. Dufeu, spécialement adressé aux soldats en vue de leur préparation à monter en ligne ; préparation d’âmes, bien entendu. Un grand nombre assistait au salut ce soir-
Note : une mission = période pendant laquelle, dans une paroisse, un père « missionnaire » venait ranimer la foi chrétienne.
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A 5 h 30, je prends au confessionnal la place de M. Dufeu qui célèbre la Sainte Messe : nombreuses confessions et communions. Grand-
L’après-
Pas d’ordre de départ pour demain, peut-
Les Russes sont en dégringolade complète. Ils lâchent Csernowitz et Kimporluny et ils n’ont pas fini. De ce côté-
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Rien de spécial à signaler pour la matinée. Dans l’après-
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Répétition générale de notre future attaque, en exercice. Tout le monde y prend part. Ce n’est ni dur, ni dangereux. Autre sera la réalité.
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Le soir à 5 h, le 1er Bataillon embarque en auto pour Ippécourt où nous irons le rejoindre demain soir. En dernière heure, on annonce que notre départ est retardé jusqu’à vendredi ou samedi. Ce n’est pas fait pour nous déplaire.
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Rien de spécial à noter. Il se peut que l’attaque à laquelle nous devons participer soit retardée de quelques jours. Les Boches ont tout fait pour l’enrayer : c’est tout juste s’ils l’auront retardée un peu. Notre départ est remis à samedi.
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Temps pluvieux et sombre. Rien de saillant. Dans les Flandres, le mauvais temps gêne fort l’opération.
Suite : L'attaque du 20 août 1917 au Mort-