Menu principal :
Retour à la page précédente.
Repos à la Maison Forestière.
-
On se prépare à partir. Relevés à 10 h, on se rend à la Maison Forestière. Arrivée à midi. Chemin affreux : il y a un peu de neige, il en tombe même pendant le trajet. On est logés dans de mauvais abris, cachés dans les bois qui environnent la maison forestière. On les aménage de son mieux, et on arrive même à pouvoir allumer du feu. C’est sale et humide, mais on est en guerre. J’offre ces petites souffrances au Bon Dieu.
C’est un important village sous bois, grand lieu de passage de convois de toutes sortes, qui s’embourbent affreusement. Quelques marmites viennent éclater non loin de nos abris.
-
Nous sommes privés du St-
Journée employée à s’installer. Rien à noter. Temps toujours triste et froid.
-
Ste-
-
Lever assez matinal. Ste-
En pratique du reste, il semble bien difficile de réaliser toutes les conditions d’efficacité.
On devait partir à midi, on ne partira que demain. Deo gratias.
A 14 h, prise d’armes pour la remise de la Croix de Guerre à quelques héros du 25 septembre. Le canon gronde non loin de là ; c’est assez imposant, mais le froid aux pieds en enlève toute la poésie.
Soirée passée comme à l’ordinaire, c’est-
Au front, à la Butte de Souain.
-
Ste-
Nous arrivons vers 15 h à l’emplacement voulu. Pour nous il est le même que précédemment, mais il y a alternance entre les 2 bataillons du régiment : celui de droite est passé à gauche et vice versa. Nous restons près du poste de secours, assez confortablement logés grâce aux abris que les Boches avaient aménagés pour eux. Obus pendant la nuit.
-
Obligé d’aller au ravitaillement, je ne puis célébrer la Ste-
-
Ravitaillement. Puis à peine arrivés, il faut revenir au même point pour y prendre 7 appareils Vermorels (des pulvérisateurs). Au retour Ste-
Rien de notable dans la soirée. Quelques bombes tombent à proximité de notre abri. Je vais voir mon ami Foucras en 1 ère ligne. Tout est calme.
-
Ste-
Travaux divers dans la matinée. Le soir, on va à la tranchée de Hansbourg remplir d’eau quelques Vermorels. Le soir je monte en 1 ère ligne où je vois Foucras et quelques amis. Pas de blessés. Transport de 2 morts retirés d’entre les lignes.
-
Ste-
Un de nos adjudants trouve la mort en maniant maladroitement des bombes. Il vit encore quelques minutes, mais je n’arrive à temps pour lui administrer l’extrême-
Le soir vers 20 h, un autre affreux accident nous rappelle en 1 ère ligne. Le lieutenant Trémolet, commandant la 19e C nie reçoit une balle en pleine tête à un poste d’écoute et tombe immédia-
-
Ste-
En réserve, au Camp d'Eberfeld.
-
Ste-
-
Ste-
-
Ste-
Repos à Somme-
-
C’est dimanche. Je suis invité par M. l’aumônier à dire la Ste-
Le restant de la journée se passe au camp avec le bataillon de réserve. Toujours froid rigoureux, il gèle fort. A 17 h, nous sommes relevés. On va passer 9 jours de repos à Somme-
Vers 20 h, arrivée au camp J à 1 km de Somme-
-
Lever tardif. A 8 h, Ste-
-
La pluie a cessé. Ste-
Journée tranquille, travaux divers, chapelet le soir sous les sapins.
-
Ste-
-
Rien de saillant. Toujours du mauvais temps. On chuchote que notre division va prendre un long repos sous peu. D’où la question agitée entre nous : « allons-
-
Sous l’invitation du colonel, nous célébrons la Ste-
-
Une première messe est célébrée par M. Foucras dans notre abri : 5 communions. A 7 h 30, Ditte va chez un lieutenant d’autos-
-
Rien à signaler sauf une messe célébrée à 10 h 30 pour le repos de l’âme du regretté lieutenant Trémolet, tué pendant notre dernier séjour aux tranchées. La cérémonie a lieu en plein air malgré un vent violent. La compagnie y assiste à peu près tout entière. A la fin, chant du Libera. On apprend l’arrivée d’un nouveau Corps qui doit nous relever ici. On espère ne pas remonter aux tranchées.
A 21 h, une attaque se déclenche dans le secteur en face : elle dure plus d’une heure. Canonnade effrayante, ténèbres épaisses, mais la lueur de la canonnade les transperce. La nuit la canonnade continue.
Suite du récit : Front de Champagne #4.