Le Pays basque : du 15 au 21 juin 2001
El País Vasco del 15 al 21 de junio de 2001
The Basque country from 15th to 21st June 2001
Durée : 7 jours et demi, pour aller de la Plage d'Hendaye jusqu'au refuge navarrais de Belagua, sous le Col de la Pierre-Saint-Martin.
Météo : de la pluie au cours de 3 matinées, mais pas un seul nuage durant les 4 derniers jours.
Itinéraire . Nous avons aimé la diversité des paysages : petites montagnes arrondies et recouvertes de fougères les premiers jours ; sombres forêts de hêtres où l'on foule des amas de feuilles mortes ; pâturages d'altitude où paissent déjà chevaux, vaches et moutons ; crêtes calcaires les deux derniers jours. Grande diversité également des "chemins" empruntés : quelques petites routes goudronnées, beaucoup de pistes, des sentiers bien sûr, mais aussi des tronçons importants hors de tout sentier, sans balisage d'aucune sorte.
Hébergement . Il n'y a ni refuge, ni cabane, tout au moins lors des premières étapes. Nous emportons donc chacun une petite tente pesant 1,8 kg, plus duvet, matelas en mousse et réchaud. Philippe a déjà vécu le camping en montagne, mais pour Yves, c'est une première. Bien que frileux, Yves va se prendre de passion pour cette nouvelle façon de s'intégrer au milieu montagnard.
Nourriture. Philippe, qui est un vétéran des expéditions, a de bonnes notions de la diététique. Yves, lui, en est resté aux vieilles traditions simplistes : pain, saucisson et fromage d'Irati. Cette première expérience lui servira de leçon pour la suite, d'autant que nous allons vivre des difficultés de ravitaillement : aux cols, dans les ventas, on trouve de tout sauf de la nourriture adaptée à la randonnée ; aux Aldudes où nous pensions faire nos courses, tout est fermé le lundi !
Boisson : emporter, bien sûr, de quoi traiter l'eau des torrents. Mais attention : malgré sa réputation de région humide, il n'y a pas trace d'eau sur les hauteurs calcaires du Pays basque. Nous nous sommes laissé surprendre, et sommes arrivés déshydratés au terme de cette traversée du Pays basque.
Poids du sac . Pour nous, c'est et cela restera le problème principal de cette traversée des Pyrénées. Nous ne sommes pas assez rapides pour atteindre chaque jour le terme de l'étape, donc nous recherchons l'autonomie complète, donc nous nous chargeons encore plus. C'est un cercle vicieux que nous ne saurons résoudre que durant la dernière section, dans les Pyrénées Orientales. Cette fois-ci, nous portons un poids de 15 à 17 kg.
Orientation . Nous avons les cartes au 1/50 000e, le topoguide de Georges Véron, et une montre qui fait fonction d'altimètre et boussole. Malgré cela, et sans que le topoguide soit en cause, nous allons nous tromper 3 fois lors des 5 premiers jours. Nous tirons profit de nos erreurs en prenant les - bonnes - décisions suivantes :
- Le choix du parcours n'est plus l'affaire d'un seul ; chacun étudie l'itinéraire et participe à la décision.
- Le topoguide que l'on hésite à consulter car il est enfoui au fond d'un sac à dos, sera remplacé par des photocopies en double exemplaire, que l'on portera en bandoulière dans le porte-cartes.
Avec ce plastique qui pendra à notre cou, nous perdrons en élégance (!), mais plus jamais nous ne nous égarerons.
Les gens . En cette saison, on ne rencontre pas encore les Basques en montagne : les troupeaux ne semblent pas avoir besoin de berger ; les fougères poussent, elles seront coupées bien plus tard ; sauf exception, les palombières ne sont encore occupées, ni pour la chasse, ni pour la fête. Dans les fermes isolées, on ne se précipite pas vers le passant. C'est seulement à Arizkun, aux Aldudes et aux Chalets d'Irati que nous avons retrouvé avec bonheur la chaleur des relations humaines.
Habitat . Crépie de blanc et ornée de pierres rouges, la maison basque, ou etche, nous a toujours séduits. Mais nous n'en verrons guère, sauf en Navarre, à Arizkun et Azpilkueta.
L'archéologie . Par deux fois au moins, nous avons côtoyé les vestiges des populations anciennes : les dolmens du Col de Berdaritz et le bel ensemble de cromlechs sur le Plateau d'Occabé.
Flore . Décevant en ce qui concerne les fleurs. Pour en voir en quantité et variété, il a fallu attendre le Pic d'Orhy et les abords du refuge Belagua.
Faune . Nous avons vu beaucoup d'animaux domestiques vivant en semi-liberté, y compris les pottoks, petits chevaux du Pays basque. Beaucoup de gros oiseaux aussi : des rapaces et des charognards (vautours). Mais c'est un tout petit acarien omniprésent - la tique - qui nous a fait vivre les premiers jours dans la crainte.
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Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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